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L'état d'Orissa |
L'état d'Orissa a donné son nom à la danse odissi ou orissi. C'est une des plus anciennes formes connues en Inde. Des traces iconographiques, mais aussi des sculptures (à Konârak par exemple) et divers textes feraient remonter son origine à plus de 2 000 ans et, comme bien d'autres traditions chorégraphiques, à des pratiques rituelles : celles des danseuses de temples, les devadâsîs, appelées aussi Mahârîs dans cette région car ils s’offraient entièrement pour le plaisir du Seigneur Suprême à travers le chant et la danse.
L'odissi est en partie comparable au bhârata-natyam, mais a la réputation d'être une forme moins athlétique, plus douce, peut-être plus sensuelle. L'aspect sculptural se retrouve en particulier par des positions corporelles fondées notamment sur le tribhanga, la triple flexion : de la tête, du corps et des jambes, au niveau du cou, de la taille et des genoux. L'usage des mudrâs et des autres expressions mimiques et corporelles (pas, yeux, visage...) rappelle beaucoup le bhârata-natyam, de même que l'alternance de danse pure (nritta) et de danse figurative, descriptive (nritya).
Une des plus anciennes danse dévotionnelle, l’Odissi est formellement dansée dans le temple de Jagannath (l’Intelligence Universel) et dans ce temple nous retrouvons Baladeva et Subhadra. La dévotion et l’Odissi sont inséparables puisque chaque mouvement et posture nous rappellent le Couple Divin. Les principales postures sont TRIBHANGI qui représente Krishna avec ses trois magnifiques courbes. Nous retrouvons aussi CHOWKA qui depict la forme transcendantale de Jagannath, une forme carrée.
Les émotions divines que les danseurs peuvent expérimenter comme une transe sont un des aspects les plus importants dans cette forme de danse sacrée. Toutes les activités, expressions et intentions des danseurs sont des offrandes à L’Âme Suprême. |